mardi 11 août 2015

acte manqué ?























Hier j'étais à Drancy pour une raison différente de ce qui va suivre mais avec une attente conséquente. Premier objectif prendre un café, dans l'estaminet, le patron au téléphone, mon expresso c'est fait appeler "Désiré», passons (le café, gag !).
Le temps du kawa (non pas ces machines-là) terminé j'entame la remontée ou la descente de cette avenue où jadis un concessionnaire de motocyclettes japonaises me vendait régulièrement les plus beaux spécimens de son catalogue, mais n'ayant plus pignon (de sortie de boite) sur rue pour quelques affaires délictueuses, une banque y trône fièrement (c'est fou comme la "crise" favorise l’expansion de lieu où l'on ne peut retirer cette monnaie de singe).
Continuant mon parcours je me retrouvais vers la tristement célèbre cité de "La Muette" où ce "Camp de Drancy" fut le témoin du plus haut fait d'arme de la police française (pas dans son intégralité, certes). Les murs sont toujours debout et grand nombre d'habitants drancéens y résident. La vie se remet en selle malgré tout. Un wagon juché sur quelques tronçons de rail derrière un monument évocateur de la volonté d'un pays et de ses représentants de se séparer d'une partie de lui-même, une auto-amputation en quelque sorte.
En vis à vis de ces deux lieux le récent musée de la Shoah où à de nombreuses reprises j'avais envisagé d'y faire une visite. L'occasion est là et j'estime être décemment vêtu pour respecter (si si ça m'arrive) la mémoire et la sensibilité de l'endroit (exit tongs, short et casquette zyva). Timidement je m'approche devant les vitres "mercure" qui reflète l'image du visiteur et du wagon en arrière-plan, et je localise un dispositif de sécurité avec interphone et feu rouge et vert. J'appui et quelques secondes après une faible voix me demande "c'est pourquoi ?" "Bonjour, est-ce que le musée est ouvert ?" demande-je.
"Non repassez en septembre", "merci" dis-je.
Conclusion, café passé sur le chemin de fer à repasser. Un tour (encore un) de passe-passe.

3 commentaires:

Barbara a dit…

zut

mais ton récit est pittoresque

demain est un autre jour !
tiens reprenons moi un café!

Marité a dit…

Ah bon !!! Pourquoi septembre ? Les "locataires" sont en vacances ???
Ton histoire est fort bien contée mon Bourdon :-)
BIZzzzzzzzzzzz...

manouche a dit…

Mon pauvre bourdon, en plus je suis sure qu'il y avait une mouche dans ton petit noir. Comme je te sais très pointilleux je barre les deux derniers mots et les remplace par un café de couleur. Bizzzzzzz