lundi 16 septembre 2013

Léviathan, impressions.

..." Son cœur est dur comme la pierre, dur comme la meule inférieure. Quand il se lève, les plus braves ont peur, l’épouvante les fait défaillir. Qu’on l’attaque avec l’épée, l’épée ne résiste pas, ni lance, ni le javelot, ni la flèche. Il tient le fer pour de la paille, l’airain comme un bois vermoulu. La fille de l’arc ne le fait pas fuir, les pierres de la fronde sont pour lui un fétu, la masse, un brin de chaume ; Il se rit du fracas des piques. Sous son ventre sont des tessons aigus : on dirait une herse qu’il étend sur le limon. Il fait bouillonner l’abîme comme une chaudière, il fait de la mer un vase de parfums. Il laisse auprès de lui un sillage de lumière, on dirait que l’abîme a des cheveux blancs. Il n’a pas son égal sur la terre, il a été créé pour ne rien craindre. Il regarde en face tout ce qui est élevé, il est le roi des plus fiers animaux."
(Description de Léviathan par Yahvé à Job)

Voici en partie l'introduction du film de ce dimanche. Les images sont intenses, pas de cadrage tout virevolte autour des caméras, c’est déroutant et rassurant l'humain est présent, mais par petites touches, à sa juste place sur ce chalutier trouant de ses projecteurs la noirceur d'un océan.
Le chalut accouche d'une progéniture multiple en formes et en espèces. Le sang coule et épais et s'agglutine sur les ridelles en bois d'un lieu sacrificiel. Les mouettes se ruent, elles aussi sont du spectacle. Des prises de vues tantôt sous-marines puis émergées ponctuent leur présence.

Parfois un tatouage, un menton piquant des yeux cernés. Des mots, pour l'équipage ils se résumeront au strict minimum. Le capitaine organise micro en main et ses ordres à peine sortis du haut-parleur s'écrasent sur les embruns, dilués.
Le tempo du montage nous immerge dans la violence que  crée et subit l'équipage.

Si le cœur vous en dit et est bien accroché, voir ou ne pas voir, selon la sensibilité de chacun.
Pour clore sur une petite pointe d'humour, au générique de fin est mentionné le nom des participants, équipage et espèces pélagiques inclus.


Bloup!

dimanche 15 septembre 2013

Ison arrive, chouette.

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à Bondy aussi.

vendredi 13 septembre 2013

maman les p'tits bateaux...



En embarquant sur un chalutier pour dresser le portrait d'une des plus vieilles entreprises humaines, Véréna Paravel et Lucien Casting-Taylor témoignent, dans un flot d'images sidérant, de  l’affrontement qui engage l’homme, la nature et la machine. Tourné à l'aide d'une dizaine de caméras numériques ballottées au gré du vent et des vagues, sanglées aux corps des pêcheurs, aux cordages du bateau, gommant tous repères, et où la mer et le ciel finissent par se confondre, ce documentaire nous avertit des menaces de la pêche intensive autant qu'il révèle la beauté foudroyante des entrailles de I’ océan. Film expérimental, « Leviathan est une expérience qui pourra paraître éprouvante pour certains spectateurs. Mais, une fois immergé dans cet univers violemment réaliste, alors il devient hypnotique ».


(Source bulletin Bondy)






jeudi 12 septembre 2013

samedi 7 septembre 2013

je hais les dimanches.

C’est des jours où nous voudrions ne rien savoir, rentrer  dans sa coquille, s’isoler. Des drames des atrocités c’est le lot de nos existences fragiles. Nous avons tous connu les maladies, les accidents de proches et de familiers.
Hier matin le téléphone sonne, plus de surprise le nom s’affiche ce qui permet de situé l’interlocuteur dans son quotidien et ses sensibilités, pour éviter les gaffes c’est toujours ça.
Un ancien collègue tunisien (devait partir en retraite mais qui du fait de sa maladie une tumeur au cerveau ôtée l’an dernier lui confère un statut en longue maladie) me parle. Sa voix je la connais mais à cet instant je la sens chargée de détresse.
Il est à l’hôpital, je lui demande si il est à Sainte-Anne lieu de sa précédente hospitalisation, « non ailleurs, c’est pour autre chose » me répond-t-il. Victime d’un accident causé par un véhicule en marche arrière alors que lui était assis sur un banc.
Je lui demande s’il a eu quelque chose cassé, « non ils m’ont coupé le pied ». Stupéfait je lui demande à quel endroit il se trouve, il me précise le lieu, la chambre, l’étage. C’est le pansement me dit-il je raccroche rapidement je dis à dimanche.
Perturbé j’appelle au boulot pour savoir si les collègues étaient informés de cet accident. Oui me répond Jean un collègue et commence à m’expliquer sommairement le déroulé de ce drame.
Après l’accident qui a eu lieu en Tunisie  c’est à trois reprises qu’il a été examiné par les toubibs, compétents avec les moyens nécessaires, je ne sais pas. Il en est ressorti amputé puis direction la France en vol sanitaire organisé par une compagnie d’assistance.
Aurait-il sauvé son pied si la décision de rentrer plus rapidement  avait été prise ?
Demain c’est un homme époux père de trois grands enfants dont un atteint d’un handicap mental  que je m’apprête à voir, une phrase a retenu mon attention lors de notre conversation téléphonique. Il n’est pas pratiquant sauf pour le jeun, le « c’est dieu qui l’a voulu » m’a surpris.

Pour évoquer ce dieu, car depuis quinze ans je crois bien que c’est la première fois qu’il l’utilise, ses espoirs doivent être remisés bien au fond de son esprit. Du réconfort je ne saurais en apporter, ce sera juste une présence furtive.

mercredi 4 septembre 2013

bonus.


La minute nécessaire par cinemacinemas

Odette comme l'appelait mon frère, je n'ai jamais osé.


































  Le seul vrai luxe que tu revendiquais c'était ton petit déjeuner au lit. Depuis dix ans quelle grasse matinée maman.

Merci Barbara.



















( Laura Knight (1877-1970) peintre britanique.)

l'œuvre est signée en bas à droite sur l'arrière du traînard,juste sous la lunette "à suivre".
Tout y est, le maître de danse, la vis manquante sur la tourelle, les projections d'huile soluble, la couleur du copeau qui varie selon sa température, la rotation du plateau. Je connais l'odeur. Et vous ?

poupée, contre-poupée, poupée.
















Issue d'une iconographie (probablement US), à la gloire des mères, sœurs, filles réalisant les armes que leurs chéris utiliseront contre les forces de l'Axe.
C'est certain, c'est moins chic que les terrasses parisiennes de l'occupation,enfin.

mardi 3 septembre 2013

"à vot bon cœur M'sieur Dame".

















(Cliché chipé à JP.)

Tournage d'une scène du film "Grand départ". C'est courant que ce bout de rue du  18ème arrondissement soit utilisé dans des films ou séries TV.  Je n'ose imaginer le budget pour descendre ces quelques marches.
Particularité de cet escalier il abrite depuis plusieurs années un clochard dont vous pouvez admirer l'installation sur la gauche derrière la rampe. Mon frangin le connaît bien, il a eu son heure de gloire sur France-Inter interviewé par un journaliste en mal d'inspiration. Grandeurs et décadences des feux de la rampe.
Quand au cinéma "Frrrrrrrrrrrancais" j'ai bien une opinion, il ne me fait plus rêver depuis longtemps et encore moins rire.
(J'ose espérer qu'ils ont filé quelques bonnes bouteilles de rouquin au riverain,vu qu'il est monté sur double-corps).