"Tout fout le camp ! Il y a quelques jours un
collègue me dit : "vendredi on fait un casse-croûte vers 9h30".
Pas de soucis, seule condition chacun apporte quelque chose. Toujours partant
je ne me creuse pas longtemps la cervelle pour apporter ma contribution.
Quelques patates oignons et filets de harengs feront "la rue Michel".
Changement de décors le casse-graine se fait dans la salle de réunion aux
abords du bureau du dirlo (dirlo dodo comme le chantait Dalido) où "les
bureaux" sont conviés. La table est remplie de charcuterie, quiches et
viennoiseries (!) .Au décoffrage du contenu de mon saladier un vide sanitaire
s'est créé instantanément. Le "pince-fesses" a viré au pince nez, il
ne m'en fallait pas plus pour passer un bon moment avec mon assiette en
circulant autour des kékés qui pour épater la galerie parlent avec un
vocabulaire et un accent populaire mais très "Not In My Backyard" au
fond d'eux-mêmes. Alors un seul conseil pour 2017 ayez toujours à portée de
main un filet de hareng, ça repousse les crétins".
Voici ce que j'écrivais sur FB il y a un an. Depuis
l'abandon de la dictature du prolétariat l'ouvrier a troqué son bleu contre une
blouse de technicien. Tel l'estomac d'une étoile de mer, la doxa post-soixante-huitarde
a digérée les espoirs d'hommes et de femmes en voyant leur progéniture plus
corvéable qu'eux-mêmes. Dans quelques mois le 1/2 siècle de 68 rentrera
peut-être lui aussi dans cette fameuse "crise de la cinquantaine",
nous verrons bien.