jeudi 30 janvier 2014

vendredi 24 janvier 2014

figure imposée.

«De deux mots il faut choisir le moindre.» disait Paul Valéry. Celui qui parle hexagonal fait systématiquement le contraire. En hexagonal, la France devient l'Hexagone.
Dans La langue française, atout ou obstacle, Charles Durand commente ainsi le livre de Robert Beauvais sur l'hexagonal:

«En 1970, Robert Beauvais publiait "L'hexagonal tel qu'on le parle». "L'hexagonal", d'après la définition de l'auteur, est un langage qui dérive directement du français et semble, pour ses locuteurs, être mieux adapté à la définition d'une grande nation moderne. Écoutons Robert Beauvais

" Largement propagé par les moyens de diffusion actuels, Presse, Radio et Télévision, l'hexagonal est en train de gagner les masses auxquelles il s'impose par ces deux vertus à quoi le public contemporain résiste difficilement : la laideur et la prétention. Mais d'autres causes favorisent son développement ; parmi celles-ci notons en premier lieu ce que j'appellerai le "syndrome du garde champêtre".

On sait que le garde champêtre et les autres assermentés en uniforme ayant à choisir entre "nonobstant" et "malgré", ou "subséquemment" et "ensuite" iront d'instinct vers le plus redondant, cela en vertu de la fascination que les mots exercent, depuis toujours, sur les âmes simples.

En raison de ce syndrome du garde champêtre, il y aura toujours des gens pour penser que "ondée" est plus joli que "pluie", qui préféreront "opuscule" à "petit livre", "missive" à "lettre", «'expliciter" à "expliquer" et "pinacothèque" à "musée", "céphalalgie" à "mal de tête" et trouveront plus distingué d'avoir une protubérance qu'une bosse.

Ce n'est pas sans raison que les médecins d'autrefois parlaient latin : il est important de ne pas être compris si l'on veut être respecté ; un médecin d'aujourd'hui qui prescrirait de l'aspirine perdrait les neuf dixièmes de sa clientèle ; qu'il conseille des comprimés de rhinalgène et le voilà réhabilité.­

Robert Beauvais parle des restaurants qui rivalisent d'une imagination sans frein pour composer leurs menus. Il cite les "gastéropodes à la Charles le Téméraire" (Escargots de Bourgogne), le "concentré occitan de fleurs des abysses" (Bouillabaisse) ainsi que d'autres exemples tout aussi bouffons. Il explique qu'un des dogmes les plus solidement ancrés dans la tête de l'honnête homme contemporain est qu'il faut "comprendre son époque" ("être en prise directe avec elle" en hexagonal !). Or, notre époque est celle des ordinateurs, des laboratoires et des missiles, des sondages d'opinion, de la technicité et du progrès "explosif' (selon les médias) des sciences. "L'honnête homme" de notre époque se doit donc être scientifique et mathématicien. Malheureusement, les neuf dixièmes de ceux qui manipulent un porte-plume en France (et ailleurs), comme ceux qui prennent la parole à la radio et à la télévision, n'ont des sciences qu'une notion assez rudimentaire. D'où, chez l'écrivain et le journaliste, un complexe qui se traduit par une boulimie de mots savants, de réminiscences scientifiques élémentaires et de mathématiques mal digérées.

Vingt-cinq ans plus tard, il est certain que ce que Robert Beauvais a écrit peut être transposé facilement à l'anglomanie qui projette, chez les esprits simples, une image de haute spécialisation et de technicité. Cela facilite le travail du journaliste dans la mesure où il peut parler abondamment de n'importe quel sujet sans en connaître grand-chose. Comme ce langage est obscur, il donne l'illusion de la profondeur, car un écrivain qui s'explique clairement passe pour superficiel. "L'instruction" devient ainsi un moyen de dire des choses ordinaires avec des mots étonnants. Robert Beauvais ajoute :

» Ajoutons à cela que l'obscurité est toujours payante : de même que nous trouvons infiniment plus drôles les plaisanteries que nous arrivons à comprendre dans une langue étrangère que nous parlons mal, par le simple fait que nous l'avons comprise (et que nous y rions pour cette raison dix fois plus fort qu'il ne serait justifié), de même une pensée exprimée en hexagonal nous paraît cent fois plus profonde qu'elle ne l'est réellement, par le simple fait que nous avons réussi à en saisir le sens..»


http://agora-2.org/francophonie.nsf/Dossiers/Hexagonal

samedi 18 janvier 2014

y'a pas "bobo",enfin pas encore. A vrai dire,si.


Une nouvelle démonstration de l'appétit financier.

dimanche 5 janvier 2014

l'an neuf chez Loreleï.
















Réveillon chez Sam et Ninja, les matous du XVIIIeme.


Et à quatre stations de métro Jean-Pierre a pris des risques, c'était pas de la tarte.
(Photos Loreleï)

Merci à tous pour ce bon moment où Luchini ne sera pas venu.  Bzzz...

galop d'essai.

samedi 4 janvier 2014

terre cuite.
















(Photo Jean-Pierre)

Pas de "cuite" permise sur le zinc pour le père Noël dans ce labyrinthe de cheminées.

mercredi 1 janvier 2014

refaire un tour de manège.

Sans toucher la "queue du Mickey".