La fin de période scolaire est là, nos deux stagiaires (Bac Pro) de choc viennent de terminer cette première semaine. Bon en réalité il n'en reste plus qu'un, pour l'instant, son « pote » est sur le flanc et tire peut-être au flanc ? Mais ne nous emballons pas d'une rage de dents à la gastro il n'a sûrement pas de chance.
Le rescapé de toutes ces épreuves c'est Thomas, je l'ai « à la bonne » pourtant il partait mal me disant « vous ». L'urgente nécessité de lui transmettre les us et coutumes de l'atelier se faisait sentir.
Je ne suis pas le doyen de ce lieu mais avec 38 ans d'expérience pro j'y suis le gardien de la « tradition ». Je suis très pointilleux sur le vocabulaire et les dénominations des organes de machine des outils et divers accessoires utilisés. Les « passe moi le truc » , « tape sur le bo..el », « coupe le machin » m'horripilent. La durée de son stage ne suffira pas à passer en revue toute la lexicologie de l'atelier.
Cela me replonge dans cette atmosphère de l'apprentissage ou les Bac pro n'existaient pas, le CAP était le passeport pour ébaucher cette magnifique carrière d'ouvrier comme P1 et plus tard ce fameux BP (qui en 1975 garantissait l'accès direct au Coëf 215 seuil d'accueil P3). La découverte d'effluves de suif ,d'huile de coupe, trichloréthylène et tant de produits aussi doux avec la jeune viande, si tendre.
Ces jeunes parfois me filent les flubes, nous les surveillons et surtout nous les accompagnons, cette peur se traduit par un ton plus vif et autoritaire.
Alors arrive ce temps où l'ancien prend conseil auprès du jeune, genre « Euh! Tu t'y connais en ordinateur ? » et là le cours commence et ces conseils rentre par l'une de mes oreilles et ressortent « aussi sec » par l'autre.
Oui pas problème j'essaierai ce soir en se tâtant le nez pour voir si celui-ci ne s'allonge pas en songeant au lendemain avec ce « j'ai pas eu le temps hier » Non mais.
Thomas m'a « réveillé » ce midi discutant de tout de rien lui sur son téléphone avec son jeu et moi comme toujours la tête entre les mains cherchant à évacuer les bruits de machine et de vibrations liées aux contraintes des outils s'usant au fur et à mesure de l'usinage.
12h45 environ et un rêve m'est revenu, celui de la nuit précédente. C'est très rare que je me souvienne des songes qui sont les miens.
Roulant plein phare je ne pouvais éviter des groupes de chiens venants en face de moi, ils ne cherchaient pas à esquiver la voiture que je conduisais, rien de plus.
Terminant ce récit je vis Thomas relever la tête et sourire. J'ai glissé mes couverts dans le lave-vaisselle quitté le réfectoire l'esprit rempli de ces chiens.
Quel était ce rêve prémonitoire ou non ?
10 commentaires:
Tu dois exercer une influence salutaire sur les jeunes chiens fous qui t'entourent et sur lesquels tu projettes tes lumières ...
Prendre garde, ne pas les écraser ?
Sigmund-solveig
de mauvais augure ce rêve. Vite, rendors-toi et fais-en un nouveau. Mais mieux.
Solveig les jeunes loups aux dents longues, je les ai toujours laissé passer. Histoire de voir les ornières.
M'en souviendrais-je ? Là est mon malheur Mr Choule, mais je vais m'appliquer, sur l'oreiller.
mais c'est toi le chef de la meute cher Bourdon..la preuve, toi tu étais en voiture et eux à pattes....
je dirai que les phares symbolisent la lumière (du savoir) que tu leur prodigue et le fait qu'ils ne se sauvent pas en courant, c'est surement qu'ils trouvent très intéressant tout ce que tu leur enseignes....
biiiizzzzzzzzzz
Des jeunes chiens, Bourdon, pas des loups ...
Des ornières laissées par des dents longues et acérées.
Vois-tu Isabelle si tu trouves que je suis l'α c'est qu'il y a un os. Le "mérou"(chef du bourdon) a essayé à plusieurs reprises de m'intégrer dans son groupe (les histoires de cours,chouchou pas chouchou m'en fiche). Autant te dire qu'il a abandonné tout espoir. Aboyer avec une meute... Miaou... Sauf si elle est revendicative.
Bzzz...
Solveig je pense aux loups car Brice étant petit était admiratif devant eux, fascinant pour un enfant je le conçois. les morsures des chiens m'ont donné une peur bleue de ceux-ci. J'ai croisé la route de nombreux chats je suis bien en leur compagnie tout comme Loreleï.
Fin de la rubrique "nos amis à quatre pattes."
Bzzz...
J'arrive à quatre pattes du Cantal où paraît-il des loups rôdent encore. As-tu lu "L'homme à l'envers" un roman de Fred Vargas ? Je te le conseille. Les loups ne sont pas ceux que l'on croit...
BIZzzzz... la mouche aux yeux de braise...
J'irais jeter un oeil(de velours) sur le site biblio de Bondy voire si il s'y trouve.
Merci Marité.
irai voir
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