Je pense bien sûr à mon frangin qui a conduit des locs électriques donc de meilleures condition pendant une quinzaine d'années. Je pense aussi au dernier conducteur de loc à vapeur qui habitait sur le même pallier que mes grand-parents. Il s'appellait Raymond Rabier. Quand il rentrait de la conduite il était très fatigué. Il avait des airs à la Gabin, un marcel, la peau qui restait un peu noir malgré la toilette, et il jouissait d'un certain prestige à nos yeux ...
Odeurs, banquettes moleskine dans les compartiments, un paysage dans un cadre, et le couloir où gamin je passais la majeure partie du voyage, vitre ouverte et main au dehors cisaillant l'air. Les lignes de téléphones bordant les voies qui donnaient l'illusion de monter et descendre. Et ces deux minutes d'arrêt qui n'en finissent plus.
Je parle des années 50. Après il a pris sa retraite. L'électrification arrivait à fond. C'est le dernier qu'on a connu puisqu'on a habité toute notre enfance avec ma soeur et le frérot près de gares, comme je l'ai déjà expliqué, dans ces années là !
Oui,ton frère est cheminot et sa passion est encore présente avec ses modèles réduits. Vivre ce rêve que beaucoup de gamins faisaient,et sûrement lui aussi, c'est merveilleux.
Le conducteur de loc vapeur ce n'était pas Raymond (c'était son fils). Si le frangin lit ça il se rappelera peut-être, c'est lui la mémoire de la famille ...
8 commentaires:
Le bruit du train me manque... et le souffle des gares...tout cela la 3d ne le remplacera jamais...
Je pense bien sûr à mon frangin qui a conduit des locs électriques donc de meilleures condition pendant une quinzaine d'années. Je pense aussi au dernier conducteur de loc à vapeur qui habitait sur le même pallier que mes grand-parents. Il s'appellait Raymond Rabier. Quand il rentrait de la conduite il était très fatigué. Il avait des airs à la Gabin, un marcel, la peau qui restait un peu noir malgré la toilette, et il jouissait d'un certain prestige à nos yeux ...
Odeurs, banquettes moleskine dans les compartiments, un paysage dans un cadre, et le couloir où gamin je passais la majeure partie du voyage, vitre ouverte et main au dehors cisaillant l'air. Les lignes de téléphones bordant les voies qui donnaient l'illusion de monter et descendre.
Et ces deux minutes d'arrêt qui n'en finissent plus.
Je parle des années 50. Après il a pris sa retraite. L'électrification arrivait à fond. C'est le dernier qu'on a connu puisqu'on a habité toute notre enfance avec ma soeur et le frérot près de gares, comme je l'ai déjà expliqué, dans ces années là !
Oui,ton frère est cheminot et sa passion est encore présente avec ses modèles réduits. Vivre ce rêve que beaucoup de gamins faisaient,et sûrement lui aussi, c'est merveilleux.
Le conducteur de loc vapeur ce n'était pas Raymond (c'était son fils). Si le frangin lit ça il se rappelera peut-être, c'est lui la mémoire de la famille ...
C'était la vie quotidienne de mon Papy, sa loco à vapeur et de la suie sur le visage.
Et son air à la Gabin...
Souvenirs souvenirs...
Sûrement une vie "duraille".
Bzzz...
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